Notre voyage au Pérou,

du 28 avril au 9 mai 2023.

Raconté par Thierry Jans.

Avertissement

Ce journal de bord n’a la prétention ni d’être exhaustif,  ni rigoureusement exact. Il est simplement constitué de l’ensemble des notes que j’ai prises pendant ce magnifique voyage, que j’ai ensuite mises en forme. Merci à Clémentine pour sa relecture et ses corrections.

Ce qui me permet, en guise d’introduction, de vous présenter les participants :

  • Annick : la patiente 
  • Carine : l’interprète 
  • Christian ou Riki : le chef de groupe 
  • Paty : la comptable 
  • Marie : la polyvalente (sans en avoir l’air)
  • Jean-Paul : le médecin 
  • Katty : la mémoire du groupe 
  • Thierry : le chroniqueur. 

Quelques généralités sur le Pérou :

  • Les routes sont soit impraticables, soit parsemées de dos d’âne, appelés casse-essieux.
  • Les maisons sont pour la plupart inachevées et jamais chauffées. 
  • Les péruviens sont très gentils et accueillants. 
  • Leurs plats sont généralement très bons, mais fort copieux. 
  • Il y a toujours une fête qui se prépare ou se déroule quelque part. Les présentes notes en témoignent. 

Je vous souhaite une agréable lecture. 

Le 28 avril 2023: Bruxelles – Amsterdam – Lima

Départ de chez Jean-Paul et Carine à 2h45 vers Zaventem. Grâce à l’intervention de Katty, nos bagages ne partent pas directement à Arequipa. 

Mais nous verrons plus loin qu’il s’agit de l’épisode 1 de nos valises. Riki suit les siennes avec une puce. C’est son nouveau gadget. 

Nous passons par Amsterdam,  et Annick fait remarquer que l’avion décolle puis atterrit. « Mais tous les avions font cela » lui rétorque Jean-Paul. 

Nous arrivons donc rapidement à Amsterdam. 

Nous prenons le petit-déjeuner à une table qui nous convient bien, après en avoir éjecté l’unique occupant. 

Comme nous avons le temps, un peu de shopping avant d’embarquer pour le long vol nous menant à Lima.

Arrivés à destination nous constatons assez rapidement qu’une des valises de Jean-Paul et Carine a refusé d’embarquer, et est restée à Amsterdam. C’est leur bagage principal en plus,  l’autre valise étant essentiellement destinée aux achats de vacances. Cette valise rebelle doit les rejoindre à Arequipa suivant les premières informations reçues. 

Nous sommes accueillis à l’aéroport par Nina Luna, représentante de l’agence locale, qui nous emmène à notre hôtel. Il est environ 17 heures à Lima. 

Après avoir pris possession de nos chambres, nous sortons en ville, Jean-Paul et Carine pour acheter un minimum d’effets, les autres pour boire et grignoter ; puis nous nous retrouvons tous dans le même établissement, et regagnons ensuite l’hôtel. 

Le 29 avril 2023: Lima – Arequipa

Avec le décalage horaire, nous sommes matinaux et arrivons au restaurant de l’hôtel, pour le petit-déjeuner, avant son ouverture.

Le restaurant se trouve au premier étage, mais pour les péruviens, il s’agit du deuxième, car le rez-de-chaussée est le premier. Donc Annick et moi étions au quatrième,  qui pour nous est le troisième. Et ainsi de suite. Vous suivez ?

A 8 heures, notre guide Thérèsa nous attend pour nous faire visiter Lima.

Cette ville doit son nom au fleuve Rimac : quand un conquistador a demandé à un Inca du coin le nom de son fleuve, ce dernier avait une patate dans la bouche (le Pérou est le pays de la pomme de terre), et en plus le conquistador en question était un peu sourd, ce qui provoqua la déformation du nom en Lima. Bien plus tard, un touriste belge voulut donner le nom de cette ville à son patelin, mais lui aussi avait la bouche pleine, et le nom fut à nouveau déformé, en Limal.

Il ne pleut jamais à Lima, mais le climat y est humide. Nous visitons le “parc de l’amour” au bord de l’océan. Puis nous nous promenons dans les rues, comprenant quelques constructions de l’époque coloniale. Sous le monastère St François se trouvent d’anciennes catacombes. De même sous la cathédrale, qui abrite également la tombe de Pissarro, dont la tête et le squelette ont été reconstitués. 


A midi environ, nous rejoignons Nina et partons vers l’aéroport. Elle nous aide pour les formalités d’embarquement vers Arequipa.

La puce de Riki est vraiment très utile car dès notre arrivée, il sait que sa valise ne l’a pas suivi (épisode 2 des valises).

La correspondante de l’agence sur place reçoit de notre part la même explication que celle de Lima, sauf qu’il ne s’agit pas de la même valise. Nous ne sommes plus le “groupe Hecq” mais le ” groupe qui perd ses valises “.

En sortant de l’aéroport, changement de décor. 

Nous sommes à plus de deux mille mètres d’altitude, entourés de trois volcans aux sommets enneigés (Misti, Chachani et Picchu-Picchu).

En roulant vers l’hôtel, nous découvrons un marché installé sur une voie ferrée. Notre guide explique que ce n’est pas un problème, car il n’y a pas de train le dimanche….

Nous arrivons à notre hôtel vers 18h et trouvons assez vite notre restaurant, sélectionné dans le bus. La nourriture péruvienne est très bonne,  mais nous avons un peu de mal à choisir nos plats, dont beaucoup nous sont inconnus. Pour la prochaine fois, certains éviteront le cuy, car c’est du cochon d’Inde!

De retour à l’hôtel, Riki reçoit un appel de sa valise, s’annonçant à 500 mètres. Et de fait, la porte s’ouvre peu après, et la voici. En voilà toujours une de récupérée.

Le 30 avril 2023: Arequipa

Après le petit déjeuner, Alvaro, notre guide, nous attend à 9 heures, à l’entrée de l’hôtel. 

Nous montons d’abord sur le dessus de la ville pour profiter d’un point de vue (qui n’est pas le mien, vous saisissez ?). La culture de la terre se fait en terrasses, avec irrigation provenant de l’eau des montagnes, car il ne pleut jamais. 

Le symbole de la ville représente deux taureaux au corps à corps,  qui est un duel très populaire mais sans mise à mort. La tradition espagnole a tout de même amené la corrida, et il y a des arènes. Arequipa était une ville à forte densité d’origine espagnole, d’où le nom de ville blanche (rien à voir avec la teinte des murs).

Nous visitons une rue typique,  puis une place pleine d’animations. 

Ensuite, nous découvrons le couvent des dominicaines, qui est une ville dans la ville. A l’intérieur, Carine teint ses vêtements en rouge avec la peinture du mur. 

La tradition voulait que ce fussent les 2èmes filles des familles riches qui devenaient dominicaines (imaginez Carine ou Marie en nones), mais ce n’était pas un malheur pour autant, car l’heureuse élue s’installait avec toute sa suite. 

Nous visitons notamment les cellules de ces religieuses,  qui étaient de véritables appartements. Cette vie luxueuse a duré jusqu’à l’intervention du pape de l’époque, et les cellules-appartements ont alors été fermées. 

Après la visite du marché couvert et un repas léger, nous occupons notre temps libre en suivant les conseils d’Alvaro. 

Nous retournons d’abord aux magasins qu’il nous a conseillés, qui vendent des vêtements en Alpaga.
S’ensuit une razzia.

Puis nous montons sur la terrasse renseignée pour boire un verre et assister au magnifique coucher du soleil.

Nous terminerons la journée au restaurant le Zigzag, spécialiste des pierrades. 

A notre retour à l’hôtel,  la valise de Carine et Jean-Paul les attend.

Le 1er mai 2023: Arequipa – Cañon del Colca

Départ de l’hôtel à 07h30 en direction de la vallée du Colca. 

Nous sortons d’abord d’Arequipa en traversant les quartiers populaires, composés de constructions des plus hétéroclites. 

Puis nous montons en traversant différents types de végétation. La route empruntée est l’interocéanique, qui relie les deux océans d’ouest en est.

Nous apercevons rapidement des vigognes, qui sont sauvages et protégées. Plus tard sur notre route, nous verrons et approcherons des troupeaux d’alpagas et de lamas. Les lamas se distinguent des alpagas par leur queue en l’air (ce n’est pas pour cela qu’il n’y a que des mâles, hein). Ils sont généralement plus grands. 

Nous nous préparons à l’altitude élevée en mangeant des bonbons au coca et au maca, puis en buvant un thé inca.

Arrivés au col, à une altitude de 4.900 mètres, nous ressentons fort celle-ci en nous baladant lentement parmi les très nombreux kerns, offrandes aux volcans (dieux) par les locaux. 


Nous descendons au village et y prenons notre repas buffet. Ensuite nous nous installons à l’hôtel. 

Nous visitons la place du village, où nous rencontrons une dame en tenue locale, avec laquelle nous faisons quelques photos.
Tout le mois de mai est en fête dans la région. Nous constaterons plus tard qu’en réalité, les péruviens ont toujours quelque chose à fêter…

Alvaro nous guide ensuite pour une balade d’une heure en montagne. Ensuite nous allons aux thermes, mais ceux-ci sont fermés à cause de la fête ci-dessus évoquée. 

Le soir, nous mangeons au restaurant de l’hôtel, non chauffé, malgré les tentatives de Paty de ranimer le feu. Katty commande (aïe) un énorme jus de fruits locaux…

Le 2 mai 2023: Cañon del Colca – Puno

Le matin, sont malades : Annick (depuis le départ),  Katty (voir ci-dessus), Christian (altitude). Jean-Paul donne des consultations avant de passer à table. Il suggère ensuite de peindre une croix rouge sur le bus blanc.

Nous visitons un village où les hommes portent des jupes. Historiquement, les espagnols poursuivaient les jeunes filles dans les buissons ; pas de chance pour eux, au moment de passer à l’acte, ils se rendaient compte que quelque chose clochait. Pas très longtemps car alors la fausse fille, mais vrai homme,  leur faisait la peau. 

Nous nous déplaçons dans la vallée de la Colca, classée patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses terrasses agricoles,  qui s’étendent à perdre de vue sur un dénivelé de plus de mille mètres. L’ensemble représente 12.000 hectares de terrasse. 

Nous arrivons au Canyon de la Colca. Il y a beaucoup de condors que nous admirons, photographions et filmons. Le spectacle est grandiose.

Nous retournons vers la vallée et nous arrêtons pour admirer encore le paysage. Le village de Casa nous attend ensuite avec sa belle église et ses commerces. 

Après le repas buffet de midi, nous disons au revoir à Alvaro, qui s’est révélé un excellent guide. Carine le remplace pendant notre trajet jusque Puno. Jean-Paul veut soudoyer le chauffeur pour la laisser au bord de la route, mais comme il ne maîtrise pas assez l’espagnol, sa tentative échoue. 

Nous arrivons à Puno vers 18h, au bord du Lac Titicaca. 

A l’hôtel, nous sommes accueillis par Elmer, notre nouveau guide, qui nous présente le programme du lendemain. 

Le 3 mai 2023: Puno – Lac Titicaca – Puno

Départ à 7h en direction de l’embarcadère. 

Le lac Titicaca a une longueur de 165 kilomètres et une largeur de 65 kilomètres. Sa profondeur moyenne est de 100 mètres, par endroit 280 mètres. 60% du lac se trouve au Pérou,  40 % en Bolivie. La proportion est inversée suivant les boliviens. 

Nous commençons par 20 minutes de trajet à destination des îles flottantes.

Celle-ci sont fabriquées avec des roseaux : des blocs de racines sont d’abord reliés par des cordages, puis des pieux y sont placés pour soutenir les différentes couches de roseaux, posées en quinconce. L’épaisseur totale est de 12 mètres et la durée de vie d’une île de 25 ans. 

Nous sommes accueillis par les habitantes de l’île qui nous a été attribuée. Le tourisme est bien organisé et constitue la principale ressource de ces îles. 

Après quelques explications sur le mode de fabrication des îles, des maisons et sur le mode de vie, chaque habitante prend en charge un duo, pour les habiller en costumes locaux, puis leur présenter son stand de vente (surtout !). La visite se termine par une petite balade dans un bateau en roseaux. 

Nous repartons dans notre bateau, dont nous occupons la partie extérieure,  au-dessus, d’où partira bientôt le drone de Christian (le bateau étant alors à l’arrêt). Nous participerons ensuite au cérémonial du jet de feuilles de coca par-dessus bord, après avoir formulé un vœu, ceci à l’initiative du chauffeur du bateau. 

Après plus de deux heures de navigation, qui nous permet d’admirer la vue grandiose du lac, avec au loin les sommets enneigés de Bolivie, nous débarquons sur l’île de Taquile.

Nous mangeons dans le restaurant qui nous a été attribué, à une table dressée à l’extérieur, ce dont n’auront pas la chance les touristes arrivés après nous (en grand nombre, d’ailleurs).

Nous nous promenons ensuite sur l’île,  très paisible (il n’y a pas de route, pas de voiture), et prenons notre temps,  car la haute altitude nous essouffle très vite. Il y a beaucoup de culture en terrasse,  les habitants se nourrissant essentiellement de légumes. 

La vie est également organisée autour du tourisme,  qui est dirigé par les autorités locales. Certaines traditions nous sont montrées : danse, musique, nettoyage et filage de la laine,  tricotage à cinq aiguilles (par les hommes), tissage (par les femmes). Les habits ont une signification : par exemple, un célibataire à la recherche d’une femme portera un bonnet avec du rouge et blanc tourné vers la gauche. 

Trajet de retour de 2 heures trente jusqu’à l’embarcadère. Les dormeurs sont réveillés par Carine qui passe à travers le toit du bateau. 

Arrivés à Puno, nous allons manger à un restaurant renseigné par Elmer. Le four à pizza y est utilisé pour brûler des cartons, ce qui restera un mystère. 

Carine nous déniche deux taxis. Ils roulent comme de vrais malades, mais nous arrivons sains et saufs à l’hôtel. Nous nous couchons tôt, car le départ est fixé à 7heures le lendemain !

Le 4 mai 2023: Puno – Cuzco

Nous partons en direction de Cusco, toujours en compagnie d’Elmer. 

Sur notre route se trouve la très animée ville de Juliaka, à 60 kilomètres de Puno. Les rues fourmillent de près de 10.000 mototaxis, qui roulent n’importe où et n’importe comment. La ville est connue pour son trafic d’or. Elmer nous explique que les policiers sont souvent corrompus, mais jamais les policières,  ce qui provoque des commentaires divers dans l’assemblée. 

Nous visitons un musée dans la ville de Pucara. Il est intéressant de remarquer que la période pré-inca est beaucoup plus longue et a apporté beaucoup de savoirs et inventions attribués aux Incas, qui finalement sont des espèces d’imposteurs, non mais, ceux-là alors. Il y a dans le jardin du musée une statue qui, suivant Riki,  représente une femme nue. 

Pucara est également connue pour sa poterie et ses taureaux. Ces derniers sont, comme les témoins de Jéhovah,  toujours par deux et ils restent généralement dehors. Cette règle est très utile aux vendeurs de souvenirs,  qui refilent d’office leurs figurines par deux.

Il y a aussi du café fabriqué à partir de crottes de souris. Ils nourrissent des souris avec des graines de café, dont ils récupèrent les restes dans les crottes. Vu le tri obligatoire après la défécation, le coût du café s’en trouve beaucoup plus élevé. Certains en ont dégusté et ont apprécié le goût adouci. 

Nous repartons et franchissons un col, puis redescendons en direction de Cusco. Nous traversons Marangani,  capitale de l’élevage des cuys (cochons d’Inde).

Nous visitons ensuite le site archéologique de Raqchi. 

Au milieu de celui-ci, impressionnante ruine d’un temple inca dédié au soleil. Les piliers centraux sont bien conservés et Elmer nous montre une image du bâtiment reconstitué. A l’arrière se trouvent des greniers, dans lesquels les Incas conservaient les aliments préalablement déshydratés. 

Une fontaine alimentée par l’eau de la montagne sert de décor à notre désormais traditionnelle photo de groupe. 

Notre dernière visite avant Cusco est une église très richement décorée, au point que les péruviens la considèrent comme leur Chapelle Sixtine. Bâtie au 16ème siècle dans la petite localité de Andahaylillas, elle est effectivement remarquable et mérite la comparaison. Nous n’y avons cependant pas trouvé de cardinal. 

Le soir, nous arrivons à l’hôtel Union vers 18heures, où nous attend Irma, dont le surnom dû à sa petite taille, et que je tairai ici, provoquera certains fous-rires. 

Après avoir pris possession de nos chambres, nous faisons la connaissance de notre guide Oliver, qui nous confirme ce qu’Irma nous avait déjà annoncé de façon plus militaire : départ le lendemain à 6 heures, pour voir les montagnes colorées.  Il nous donne de nombreux conseils de prudence, dont un repas léger la veille, sans alcool. 

Nous optons donc pour le restaurant de l’hôtel et choisissons tous le même plat : pâtes au jambon. 

Annick est devenue sourde suite à son otite. 

Le 5 mai 2023: Cuzco – Palcoyo – Cuzco

Nous sommes tous bien prêts à 5 heures et nous mettons rapidement en route vers Palcoyo, perché à 4800 mètres. Seule Katty profite de la visite nocturne de Cusco. 

Nous prenons notre petit-déjeuner, sur la route, vers 7h30, puis repartons,  et empruntons bientôt la “route ” (?) devant nous mener à destination. Enfin si tout se passe bien, car celle-ci est plus qu’escarpée. Le chauffeur ne semble pas s’en inquiéter outre mesure. Annick (toujours sourde) entame “plus près de toi mon Dieu » et chacun y va de son “Ouh là là “.

Les paysages colorés là-haut sont indescriptibles (d’où le peu de commentaires dans les présentes notes). La variation des couleurs vient de l’oxydation des différentes roches,  après disparition des glaciers depuis 2014.

Nous ferons le grand tour proposé par Oliver, ce qui nous vaudra, outre les félicitations de ce dernier, un passage par les crêtes,  culminant à 5000 mètres, avec des paysages vertigineux,  mais grandioses. 

Le trajet du retour paraît un peu plus court. Avant d’arriver à l’hôtel, nous faisons un détour par le Temple du Soleil de Cusco, dont subsistent quelques murs, surplombant eux-mêmes les fondations pré-incas. Sur le tout a été bâtie une église par les espagnols. 

En allant manger ensuite en ville,  nous découvrons le centre de la ville,  avec ses 26 églises et la très belle place d’armes. 

Pendant que nous mangeons, un groupe de quatre musiciens joue dans la pièce adjacente. Retour ensuite à l’hôtel pour un repos bien mérité. 

Le 6 mai 2023: Cuzco – Vallée Sacrée

Nous avons un nouveau guide dénommé Joseph, cumulant 2 diplômes (archéologie et tourisme), outre sa maîtrise de plusieurs langues. Il se révélera un puits de science. 

Notre journée se déroule dans la Vallée Sacrée,  appelée ainsi pour sa grande fertilité. Y coule la rivière Urubamba. La température moyenne est de 20 degrés, et il ne gèle jamais.  L’activité agricole est très prospère. 

Cette vallée était peuplée historiquement par les Incas, et l’on y trouve donc de nombreux vestiges. 

Nous traversons Pisac, connue pour son célèbre marché. C’est le berceau des artisans. Et, oh, on ne s’arrête pas ? demande Carine. Non, d’abord la visite culturelle.

Sur les hauteurs du village se dresse un site archéologique du 13ème siècle. Il s’agissait d’une grosse ville inca, multifonctionnelle. De grandes terrasses étaient utilisées pour les essais agricoles, remplies de terres amenées de la vallée, et de guano. Il s’agissait d’un véritable laboratoire agricole. 

Une première période inca s’étend de 1100 à 1400. Le règne de Pachacutec marque ensuite le début de l’apogée, jusque 1532. Il ordonnera de nombreuses reconstructions.

Joseph nous montre une nécropole dans la montagne. Les dépouilles étaient déshydratées et placées ensuite dans des niches, en position foetale. L’empereur inca était momifié. 

Nous redescendons au village de Pisac, où nous sommes conduits à un grand marché couvert surnommé « La caverne d’Alibaba ». Nous faisons beaucoup d’achats intéressants. 

Nous prenons notre repas de midi dans une ancienne hacienda où est célébré un mariage. Jean-Paul admire toutes les robes. Excellent repas. 

Nous repartons ensuite visiter le site de Ollantaytambo, d’où nous prendrons le train demain pour le Machu Picchu. Le village est charmant et a conservé de nombreux vestiges incas. Nous entrons dans le site archéologique, et montons progressivement les marches nous menant vers son sommet. Joseph nous montre des pierres admirablement polies et taillées avec une grande précision. 

Nous fait face une montagne dans laquelle un rocher représente non pas une femme nue, comme le voit Riki, mais le dieu créateur inca. 

Il y a un gardien zélé qui a dû être arbitre de football dans une autre vie,  car il n’arrête pas de siffler pour que nous allions plus vite. Deux de ses sbires nous collent aux fesses jusqu’à la sortie. 

Retour au village, dont la belle place nous retient un peu. Mais notre hôtel est plus loin, et après avoir dit au revoir à Joseph, nous y sommes conduits par notre chauffeur Ronny. 

Vu l’heure du départ le lendemain, nous soupons à l’hôtel. Spaghettis au menu pour tous,  sauf Riki,  qui prend une pizza. 

Le 7 mai 2023: Vallée Sacrée – Machu-Picchu – Cusco

L’horaire de cette journée est assez serré,  donc le petit déjeuner est fixé à 5h45. 

J’ai oublié de mettre notre trousse de toilette commune dans le sac plus léger que nous devions tous prévoir pour la circonstance,  mais bon, nous nous en sortons avec l’équipement de l’hôtel. 

A 6h30, départ vers la gare de Ollantaytambo. Il pleut. Nous espérons que cela ne gâchera pas notre journée. 

Départ du train à 7h45 précises. Avant cela, il démarre lentement puis repart à l’envers. Nous imaginons la tête de ceux qui n’avaient pas encore embarqué. En fait, il changeait simplement de voie. 

Il est beau ce train bleu,  mais il nous secoue beaucoup. A part cela, nous constatons assez rapidement un changement de décor assez radical. 

Nous nous trouvons ainsi dans un climat chaud et humide de forêt tropicale. 

Nous arrivons à 9h15 à la gare du Machu Picchu, où nous retrouvons Joseph, qui nous guide vers la navette, avec laquelle nous montons les 400 mètres de dénivelé nous séparant de l’entrée du Machu Picchu.

La météo couverte et pluvieuse est en réalité normale,  car le climat tropical génère 60% de jours de pluie sur l’année. Malgré cette statistique, et l’acquisition préalable de ponchos imperméables de couleurs variées, la visite se déroulera sous un ciel nuageux, mais avec de très faibles pluies. 

Nous entrons dans le site. Je pourrais en parler beaucoup, tant Joseph nous en a fourni moults détails, mais laisserai plutôt le soin à Riki de répondre à vos éventuelles questions, car il a suivi Joseph pas à pas, et n’a pas raté un mot de ses explications. 

En très résumé, c’est toujours ce bon vieil empereur inca Pachacutec qui a décidé de créer ce site en 1400.

Les Incas ont d’abord tout terrassé, puis inventé un système de drainage, pour éviter les éboulements, dont les aqueducs souterrains ont été retrouvés.  

Ensuite, des terres fertiles ont été amenées à dos d’âne. Pour les constructions,  les pierres enlevées lors des terrassements ont été utilisées. 

Les ingénieurs incas ont aussi créé des systèmes d’eau courante, de toilettes sèches… faisant du Machu Picchu une nouvelle cité « moderne ». 

Pour découvrir celle-ci de haut, et après avoir gravi de nombreuses marches, Joseph nous invite à marcher le nez vers le sol, avant de lever les yeux à son signal. 

À ce moment, nous découvrons l’ensemble de la cité en contrebas, ce qui est vraiment exceptionnel. 

Nous comprenons pourquoi le site est classé dans les 7 nouvelles merveilles du monde. La météo nous permet de bien profiter de la vue et nous nous approchons progressivement, au rythme des explications de Joseph. 

Nous visitons les 6 quartiers : militaire, noble, religieux, populaire, industriel, intellectuel. 

Après cette belle visite de plus de trois heures,  nous prenons notre repas au village, où nous retournons en navette. Nous disons au revoir à Joseph, qui fut vraiment un guide exceptionnel. 

Nous liquidons nos derniers soles en réglant la note du restaurant (merci Paty pour la répartition), et en faisant un peu de shopping sous une pluie battante (nous avons donc eu de la chance lors de la visite).

Nous reprenons le train qui démarre à 16h43. Les péruviens ont trouvé un truc pour ne pas installer de passages à niveau ou des ponts : le klaxon.  Quand le train approche d’une route, il klaxonne.  En agglomération, il klaxonne en continu et roule allègrement dans les rues. 

Notre train arrive vers 20h15, et Irma nous attend à la gare, pour nous ramener assez rapidement à Cusco. 

Carine convainc le restaurant de l’hôtel de rester ouvert pour nous,  pour grignoter quelques amuse-bouche et boire un dernier verre avant de regagner nos chambres. 

Le 8 mai 2023: Cusco – Amsterdam

Après le petit-déjeuner à 9heures,  nous retrouvons Irma un peu avant dix heures. Elle a déjà enregistré nos bagages,  et nous remet nos tickets d’embarquement. Elle a manifestement devancé Riki,  qui n’arrivait pas à faire le nécessaire la veille. Ce fidèle Ronny nous emmène ensuite à l’aéroport, toujours en compagnie d’Irma. 

Ensuite, nous confions nos valises dans l’espoir de les retrouver toutes à Lima. Une préposée zélée veut qu’Annick change de file, la capricieuse machine refusant de lire son code-barres. Il fallait que ça tombe sur elle,  toujours sourde,  qui ne comprend pas ce qu’on lui veut. Carine lui explique et l’accompagne à l’enregistrement manuel. 

Arrivée à Lima à 13heures 46. Nous récupérons TOUTES nos valises, ce qui constitue donc une première depuis le début du voyage.

Nous sortons de l’aéroport, y rentrons, en ressortons, rentrons à nouveau (nous sommes un peu à l’avance et nous occupons ainsi), puis accomplissons toutes les formalités en un temps assez rapide. Il reste deux heures avant l’embarquement. 

Nous trouvons un endroit sympa pour manger, puis flânons un peu avant d’embarquer vers 17heures 30. L’avion se met en mouvement à 18h02 (personne n’a vérifié, donc je peux écrire n’importe quoi).

Le 9 mai 2023: Amsterdam – Bruxelles

Dans l’avion, nous sommes passés à un moment du 8 au 9 mai, avec un changement d’heure en prime. 

Ne me demandez pas d’explications plus précises, je ne suis pas assez concentré, d’autant que, contrairement à Paty, je n’ai pas beaucoup dormi. 

Arrivée à Amsterdam à 12h32 (voir remarque ci-dessus). Annick se met soudain à débarquer toutes les valises du tapis roulant. 

Nous prenons le Thalys à 15h30.

Arrivée à Bruxelles-Midi, où Emilie, Aurélie et Stéphan ont réservé une belle surprise à Katty, en étant tous présents pour l’accueillir.

Les autres empruntent le taxi qui nous ramène à notre point de départ, chez Jean-paul et Carine.

Nous avons de magnifiques souvenirs plein la tête…


Thierry Jans, le 22 mai 2023

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